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         Les peuples de la nuit

 Ce chapitre, en devenir, est consacré aux animaux qui peuplent la nuit Méconnus, souvent injustement pourchassés, ils nous montrent à quel point la nature, avec sa formidable capacité d’adaptation, peut être résiliente.

                          Envol crépusculaire de chouettes effraies

 

  « Ce soir-là, attablés à la terrasse d’un gîte de vacances, un peu à l’écart du village de Vairé, en Vendée, nous profitions des derniers rayons du soleil de juillet, sans autre but que de goûter à la tranquillité du moment.

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 Un de nos plus grands loisirs, aussi simple qu’inoffensif, est d’observer et d’écouter la nature et tout ce qui nous entoure, nos sens radiographiant en quelque sorte tout indice de vie ou de l’histoire d’un lieu.

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 Il régnait alors un calme apparent dans cet endroit où le bocage était en partie conservé, avec d’épaisses haies protégeant à la fois des affres du vent, et atténuant partiellement la rumeur incessante de la circulation routière.

 Dans la journée, le matin en particulier, au cœur des ramures basses des halliers, s’égayait l’ineffable fauvette des jardins.

210720 fauvettes des jardins, tourterelle des bois, vent dans les peupliers Vairé denis wagenmann
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 Il faut se souvenir de la sagesse qu’avaient nos anciens paysans de conserver et d’entretenir haies, bosquets, talus, murets de pierres sèches, fossés : sans avoir réalisé de grandes études universitaires, ils avaient constaté que ceux-ci participaient à la régulation climatique ainsi qu’à la conservation des sols, grâce à leurs effets de brise-vent et de frein au ruissellement des eaux pluviales.

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 Ils savaient qu’à l’abri des haies touffues, nombre d’animaux sauvages pouvaient se réfugier et s’y reproduire.

 Ils savaient surtout qu’on ne peut pas prendre plus à la nature qu’elle ne peut raisonnablement nous donner.

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 Etonnons-nous alors que d’aucuns, encouragés par d’ardents promoteurs de l’agrochimie, se soient évertués, méticuleusement, à niveler nos paysages avec des moyens hors norme, coûteux et préjudiciables à la santé des hommes et des femmes, comme à celle de l’ensemble du vivant.

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 Aujourd’hui comme hier, l’appât du gain à tout crin règne en maître : outrageusement ! Les lobbys, thuriféraires cupides, veillent en tenant la main de politiques complaisants, pour ne pas dire complices. Sur bien des continents, les tenants du remembrement et de la déforestation n’ont de cesse d’extirper jusqu’à la moindre racine, pour finalement démanteler un tissu végétal, pourtant indispensable à l’équilibre écologique qui seul favorise les interactions associatives entre les espèces et leur pérennité.

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 Avant toute chose, un modèle social et économique fiable devrait reposer sur une compréhension fine de la biocénose, cette réalité vivante dont l’humain n’est, au regard de l’évolution, qu’une espèce parmi d’autres.

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 La situation actuelle, liée à la pandémie de la Covid, que l’on dit singulière avant qu’elle ne devienne, sous une forme ou une autre, probablement récurrente, replace en effet Homo sapiens à son juste endroit. Qui n’est certes pas celui que nos semblables se sont arbitrairement octroyés au sommet de l’échelle évolutive.

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   Habilement, l’homme a retourné la métaphore à son avantage en créant Dieu à son image, et la nature y compris la femme n’auraient d’autre destinée que d’être à son service.

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 L’idée fallacieuse a buriné son cerveau depuis des siècles. Elle nous oblige désormais non seulement à une prise de conscience générale, -merci Greta Thunberg-, mais surtout doit contraindre les gouvernements, sous l’impulsion de conventions citoyennes éclairées, à tous les échelons de l’Etat, à prendre des décisions radicales en faveur de la biodiversité.

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  Trouver un juste équilibre entre les besoins vitaux des sociétés humaines, - notamment en matière d’énergie, en diminuant leur emprise sur les écosystèmes et leurs ressources, devrait être, avec la réduction des inégalités sociales, l’enjeu premier de l’urgence climatique.

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 Garder en tête que la révolution écologique ne se fera pas sans l’assentiment des agriculteurs conventionnels, qu’il faudra accompagner et former -et avant tout convaincre-, pour qu’ils intègrent dans leurs pratiques culturales la préservation de l’environnement.  Des comités de sages et d’experts scientifiques devront être missionnés afin d’instruire la population ainsi que leurs élus. Ces derniers devront accepter de leur déléguer une part de leurs prérogatives dans les décisions publiques.

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 Ce changement de paradigme passe aussi par la nécessaire régulation de la natalité mondiale ; il faut se rendre à l’évidence : les ressources naturelles, à commencer par les nappes aquifères, ne suffisent déjà plus à subvenir aux besoins du plus grand nombre, et les déplacements migratoires, provoquant d’insoutenables souffrances, vont aller de pair avec l’accroissement du réchauffement climatique.

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 Autrement dit, il faut agir vite, c’est une question de survie ! Quand le feu climatique embrase la maison Terre, Monsieur l’ex-président des Etats-Unis, vous ne partez pas jouer au golf…!

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 Or, il n’y aura d’avenir radieux, c’est-à-dire de bien-être partagé, que le jour, où -une fois pour toutes-, l’on aura tordu le cou à l’injonction biblique, devenue planétaire : « croissez et multipliez-vous, emplissez la terre et soumettez-la, dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tout être vivant qui se meut sur la terre ».

                                                                                                       Genèse, 1,28.

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 On peut dire sans se tromper que ce précepte peu « divin », mais si lourd de conséquences, a été appliqué méthodiquement et a connu -hélas-, un succès mondial retentissant.

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 Certes, il y eut Saint François D’Assise et son prêche aux oiseaux, mais le mal était fait ; car, immiscé au plus profond de l’homme, indélébile et rongeant son propre cœur.

le sermon aux oiseaux Giotto Basilique d

 Jean-Sébastien Bach, dans son admirable passion selon Saint Matthieu, ne pouvait que constater les dégâts et nous avec : l’agneau -crucifié- agonisant ; une fin rapide eut été trop frustrante.

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 Bientôt, le dogme religieux fit le reste : la vénération de la mise à mort, son objet sacrificiel.

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 Des guerres plus destructrices les unes que les autres, se succédèrent et se répèteront encore, parachevant le destin funeste de l’humanité. Serait-ce pour se racheter de ses péchés, son inévitable chemin de croix… ?

« Un enfant est mort, un agneau est né,

Qu’est-ce qui est mort, qu’est-ce qui est né ?

Un agneau est mort, un enfant est né,

Qu’est-ce qui est mort, qu’est-ce qui est né ?

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Oh, dis-moi où est l’enfant mort, l’agneau né ?

Oh, dis-moi où est l’agneau mort, l’enfant né ?

 

Et qui tue, qui est tué ? Où est la vie, où est la mort ?

Quel est-il celui qui donne la vie, qui donne la mort ?

Peut-il donner la mort à qui la vie est donnée ?

Peut-il donner la vie à qui la mort est donnée ?

 

Oh, dis-moi où est l’enfant mort, l’agneau né ?

Oh, dis-moi où est l’agneau mort, l’enfant né ?

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Qui sait si l’un est mort, si l’autre est vivant ?

La mort embrassant la vie, depuis la nuit des temps !

 

Un enfant est mort, un agneau est né,

Qu’est-ce qui est mort, qu’est-ce qui est né ?

Un agneau est mort, un enfant est né,

Qu’est-ce qui est mort, qu’est-ce qui est né ? »

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                                      poème d'adolescent

 Dans la meute, le loup alpha est le garant de la cohésion du groupe, et par la même de sa protection.

 L’homme n’est même pas un loup pour lui-même, ce serait faire un trop grand honneur à l’ambitieux bipède : pis, il serait de tous les primates celui qui maltraite le plus sa compagne. Imagine-ton Adam étranglant Eve après l’avoir violée ? Le film aurait été terminé avant même d’avoir commencé, et l’affaire entendue !   Mais non, le réalisateur avait plus d’un tour dans son sac : un scénario catastrophe à rebondissement, sanguinolant il va sans dire, une mort à petit feu et comme apothéose les morceaux croupissant au fond du congélateur…

 Pour couronner l’affligeant divertissement séculaire, - c’est peut-être là le plus inexplicable, - l’on voit se presser à l’affiche les spectateurs carnassiers, friands convives des quartiers débités !

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 Exagérons-nous vraiment ?

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Au Danemark, ces jours-ci, des milliers de dépouilles de visons sacrifiés sur l’autel de la pandémie, ont été à peine enfouis sous quelques cm de sable. Sous l’effet de la putréfaction, elles resurgissent, tels des zombies…

Zibeline ou vison, il faut en finir avec le commerce des fourrures animales !

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 Ce ne sont que des animaux ! éructe l'infâme chasseur, lequel n’a probablement jamais regardé son propre chien ou alors seulement à travers une cage. Pour cela, il eut fallu que la nature l'eut doté d’une âme, ou qu’il eut été doué d'un peu de sensibilité. A tout le moins d'une bonne vue, quand appuyé sur le viseur, il abat perfidement l'innocent promeneur ou le vététiste parti à l'assaut des chemins. Il faut l'avouer, la nature a quelquefois des ratés !

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Exagérons-nous encore ?

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 Printemps 2017, la campagne à l’élection présidentielle française bat son plein. Pour étayer notre choix, nous regardons un meeting télédiffusé en direct d’un des candidats qui deviendra le futur hémi-céphale de la France. Au cours de son discours, l'orateur, avec l'éloquence qu'on lui connaîtra, parle de terrorisme et s’engage bien sûr à lutter contre la barbarie de toutes ses forces…

… Au même moment, nous tombons -par inadvertance-, sur un feuilleton de série « grand public ». Et là, sur cette chaîne toute aussi publique, nous assistons incrédule à une scène d’égorgement. Celle-ci, malgré sa brièveté nous marquera durablement, et marquera d’une manière indélébile l’esprit de tous ceux et celles, -enfants compris, qui l’auront vue.  Malheureusement aussi, les esprits faibles, d’une autre manière plus insidieuse, en les inspirant.

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 Pensez-vous que l’on puisse efficacement lutter contre le terrorisme dans ces conditions ? Si l’on banalise des scènes d’une telle violence, qui plus est sont diffusées à une heure de grande audience ? Avons-nous vraiment besoin de cela pour exister ?

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 Nous disons qu’il faudra bien un jour se poser les bonnes questions sur l’origine de nos erreurs… pour entrevoir une amorce du plus petit changement.

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  L’on peut bien nous rétorquer que l’ambivalence de l’homme fait sa grandeur, -son mystère même-, nous y voyons plus sûrement sa déchéance et l’avilissement de son esprit étiolé. Sa bêtise n’a d’égale que son incurable vanité ainsi que son insupportable arrogance.

 Aux dernières nouvelles, l’Argentine serait morte avec la disparition de la Main de Dieu !?! Heureusement, il nous reste la musique d'Astor Piazzola.

 

 N’est-il pas paradoxal qu’arborant l’armure du preux chevalier, -l’habit n’ayant jamais fait le moine, l’imposteur craigne à ce point la nuit et ses dérangeantes étrangetés ?

 L’absence de repères, tout à coup, le plonge dans l’inquiétude et lui fait perdre ses certitudes piteuses. Qui ne sont généralement que dangereux préjugés et opinions de comptoir.

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 Le couard éhonté, confondant lucane et scorpion, détruit tout ce qu’il ne connait pas, par ignorance ; tandis que du haut de sa chaire inamovible, le censeur suspicieux condamne, -le sourcil impassible-, tout ce qui ne lui ressemble pas, par conformisme.

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 Voyez l’intolérable liste doctement établie des soi-disant nuisibles, une fois énoncée, de « l’engeance animale » que reste-t-il ? L’adorable hirondelle pour autant qu’elle ne fiente pas sous nos fenêtres ?

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 Les végétaux ne sont pas en reste.  Qui n’a pas eu dans son entourage, un pourfendeur de pâquerettes parce que ces effrontées, faisaient subitement tâche parmi la verdure ? Les adventices seraient de mauvaises herbes ; on oublie que la ronce produit l’un des fruits les plus délectables, et qu’à l’abri de l’entrelac épineux, le gland peut germer en toute sécurité.

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 Mais voici que les invectives se répandent sur les lèvres durcies du plein de lui-même :

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« Repoussez ces envahisseuses, dégainez les lances à molécules avant qu’elles ne prolifèrent ;

Et si les étoiles pullulent, salissent nos nuits festives, braquez les feux, allumez les réverbères ! »

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 Mais ce soir-là, les étoiles allaient bientôt briller, leur éclat faisant taire tous les fats de la terre... 

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 Incidemment, notre regard se porta sur le faîte de cheminée de la maison où nous résidions.

  Là, nous aperçûmes un détail inattendu : une forme se dessinait à l’entrée du faîtage en zinc, long d’un peu plus d’une soixantaine de centimètres, large d’une quarantaine, et nous le constatâmes le lendemain fermé d’un côté.

 Nous eûmes tôt fait de reconnaître le disque facial de la chouette effraie. Celle-ci, un peu penchée nous regardait fixement, la mine renfrognée ; parfois elle se reculait de quelques centimètres puis avançait à nouveau toujours sans bruit, pour mieux nous dévisager peut-être. Jamais, nous vîmes plus d’un oeil et demi.

 Elle veillait, attendant le moment précis où elle s’envolerait de son gîte diurne.

chouette effraie 4733.jpg

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 Les minutes passèrent. Nous nous sentions pousser des ailes un rien fébriles.

 Prestement nous allâmes chercher notre appareillage d’enregistrement ; nous avions emporté cette fois-là un enregistreur de poche et notre fidèle micro Telinga. Une fois l'ensemble prêt, il fallut patienter encore un peu, le temps de prendre une photo de l’espionne involontaire, avant que l’astre du jour ne disparaisse tout à fait.

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 Puis, venant d’en haut, nous perçûmes des cliquetis qui se répétaient ; claquements ou petits coups de becs contre la paroi du faîte, nous ne sûmes pas. Mais, l’essentiel sonore ne tarda pas à se faire entendre. Des chuintements bruirent d’abord espacés puis, de plus en plus rapprochés qui, autrefois, donnèrent l’impression, à l’ornithologue Paul Géroudet, d’une machine à vapeur en fonctionnement.

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 Les ronflements s’accélérèrent, mêlés de miaulements dans la pénombre grandissante. 

 Sans autre préparatif, l’oiseau de nuit s’envola puis, - ô surprise-, un deuxième immédiatement à sa suite.  Ils survolèrent le toit non sans réaliser à deux quelques acrobaties, fêtant dans les airs la liberté retrouvée. Puis, une des chouettes alla se poser sur un poteau électrique. Quelques secondes plus tard, elle prit congé de ce perchoir éphémère, rejoignant à proximité un grand chêne pour finalement s’enfoncer dans l’obscurité.

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  Un cri strident déchira alors la nuit. Un deuxième retentit à nouveau. D'autres suivirent. Dans ce chant primitif, il y avait de quoi effaroucher quelque pleutre dans les parages égaré. Il faut avoir, au moins une fois dans sa vie, entendu ces fameux cris d’orfraie qui glacent le sang et figent le temps. Superbement !

 Nous vîmes ensuite, quittant les lieux à son tour, une troisième chouette des clochers ainsi qu’on l’appelle encore. Qui sait s'il y en eut d'autres ?

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 L’heure du festin tant espéré, enfin-, avait sonné pour toute la famille… 

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Avec le poète Rilke, nous pouvions désormais « écouter le souffle de l’espace, le message incessant fait de silence (Elégies de Duino, première élégie) ».

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                                                      Denis  Wagenmann,   30/11/2020 

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