A L’ÉCOUTE
DE LA NATURE

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  Dans la sphère du paysage sonore de l’ancien monde, l’embérize couleur citron (emberizza citrinella), plus connu sous le nom de bruant jaune, bruit en un chant monotone dont les strophes brèves s’entrecoupent parfois d’un tsit ou djîh lancinant.

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  Il n’est pas rare de l’entendre, pendant les torpides journées de juillet, jusqu’au déclin de l’astre du jour.

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 A l’instar de ses congénères, le bruant jaune privilégie un biotope au faciès semi-ouvert, où il affectionne la présence, à la fois de buissons bas, pour y cacher son nid construit dans une touffe d’herbe à même le sol, et d’arbres tutoyant le ciel, au sommet desquels il égrène ses longues séquences chantées.

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 Autrefois répandu dans les plaines agricoles, il souffre, désormais, avec d’autres espèces, de l’uniformité paysagère et de l’usage néfaste des pesticides. Ses effectifs ont fortement régressés.

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 Fort heureusement, l’oiseau à tête d’or, se reproduit encore en moyenne montagne où il trouve, par endroits, la quiétude nécessaire pour nicher.

C’est là, dans ces milieux favorables, où la graine glanée n’est pas flanquée d’une tête de mort, que nous avons enregistré son chant territorial, souvent en duo avec un autre mâle.

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Voici « trois variations sur un même thème » d’une indicible poésie, ou comment être heureux avec presque rien c’est-à-dire l’essentiel : un chant d’oiseau, un arbre et le vent pour le faire murmurer.