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La Déesse aux pieds nus

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040223 03 chouette chevêche, cris typiques Naucaze CantalDenis Wagenmann
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La déesse aux pieds nus.

 

 Surmontés de sourcils stoïques, deux cercles orbitaux, entourant chacun un trou noir, irradient des mondes galactiques à la vitesse de photons empressés.

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Ces multivers parallèles, en tournant sur eux-mêmes, produisent une énergie colossale. Ils sont les enfants de lointains âges de lumière, nés d’une matrice unique aux ramifications infinies.

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Un destin commun, désormais, les fait s’éloigner les uns des autres aux confins d’espaces sans étoile.

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Fruits d’un ininterrompu acte d’amour sublime, les cieux s’épanchent incommensurablement, dans l’infini écumant.

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 Celle dont les yeux sont de purs joyaux, Fille de Zeus, veille à ce que, nous autres falots, ne nous perdions pas tout à fait.

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Elle nous rappelle que l’Univers, formé à 95 pour cent d’énergie et de matière dont la nature se dérobe à nos connaissances actuelles, n’est pas ce que l’on croit.

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Ce faisant, elle nous enjoint à respecter les règles ancestrales régissant l’équilibre des forces naturelles.

C’est ainsi : on ne peut recevoir que ce que la nature nous donne, rien de plus.

Quiconque enfreint l’esprit de la loi, aveuglé par des enjeux de pouvoir et d’ambition, tôt ou tard, payera, inexorablement, un lourd tribut de peines et de sang.

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 L’histoire tumultueuse de l’humanité, tapissée de rivalités et de trahisons, n’est que perpétuelle palingénésie.

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Ce n’est par hasard, si dans le monde hellénique, Athene noctua, gardienne du temple, est la représentation ailée de l’intelligence et de la sagesse.

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La figure tutélaire d’Athéna, déesse éponyme de la cité archétypale des hommes, plane au-dessus de nos jeux puérils d’amour et de haine.

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Ulysse, le héros qui file droit en sait quelque chose ; lui qui a vécu dans la tourmente marine les pires tribulations, doit à son égérie sa mansuétude en même temps que sa protection indéfectible.

Les dieux savent bien que, sans les hommes et leurs sottises, ils ne sont plus rien eux-mêmes. Comme Ulysse, ils nous mènent en bateau, nous ballotent au gré de leurs humeurs condescendantes ; tantôt ils nous élèvent au pinacle, qui n’est qu’un leurre, un flat mépris de leur part ; font semblant de nous sauver- il faut bien que les enfants s’amusent-, avant qu’en incorrigibles vauriens, ils ne fassent sombrer nos coques dérisoires dans les profondeurs abyssales de l’oubli.

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 Mais Athéna veille au-dessus de nos « guerres de toit » et de nos historiettes d’alcôve. Elle n’a cure d’être une déesse aux pieds nus. Peu lui importe d’être tombée en disgrâce, puisqu‘elle est la prescience même, portant le glaive de feu.

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L’avoir à ses côtés est gage de victoire et de liberté. Car elle émancipe les âmes crédules de leurs croyances béates. Il ne dépend que de nous de restaurer son pouvoir sur les diseurs de belles paroles. Celles-là mêmes, habiles trompeuses, qui n’engagent que celles et ceux qui les écoutent. Au dire de ceux qui les prononcent, en effeuillant leurs petits papiers, une main sur le cœur, l’autre à discrétion dans votre poche… « Il faut dire que chez ces gens-là, on n’aime pas …on compte » !

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  Dans le clair-obscur du soir, nous avancions en quête de vérité. Partir à sa rencontre, cela seul nous importait.  Invoquer sa clairvoyance ; qu’Athéna nous guide, nous autres misérables clandestins, apatrides sur notre propre terre !

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Nous la savions admirant les couchers de soleil ; car, elle apparaissait souvent en fin d’après-midi, tournée vers l’Ouest, méditant dans l’encadrement d’une baie en pierre de taille d’une grange attenante au château de Naucaze.

Notre première tentative se solda pourtant par un échec cuisant ; alors que nous approchions, le cœur battant, à quelques mètres de son repaire, elle fit un demi-tour revêche, avant de s’engouffrer subrepticement dans le noir à l’intérieur de la vieille bâtisse.

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Manifestement, la reine n’avait que faire des implorations d’un manant sans manière. Pensions-nous lui extorquer un regard non consenti ? Oser l’épier ? Elle qui voit tout, qui sait tout !

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Quelques instants plus tard, la nuit venue, nous frémîmes au cri déchirant de l’Effraie qui habitait l’étage inférieur de son royaume voûté.

250223 06 chouette effraie château de NaucazeDenis Wagenmann
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Qu’à cela ne tienne, la partie étant mal engagée, il nous fallut peaufiner notre manœuvre inhabile, corriger la maldonne !

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Reconnaître humblement que le genre pré humain ne date à peine que de trois millions d’année ; qu’avant que nous nous redressions péniblement, l’arbre lui s’était affranchi de la force gravitationnelle, il y a près de 400 millions d’années ; que l’oiseau avait fait de même d’un coup d’aile libérateur…il y a quelque 160 millions d’années !

Nous nous revîmes quelques jours plus tard. C’est cela : « nous nous revîmes », car il ne s’agissait pas d’examiner ses contours aussi gracieux soient-ils, d’en faire un objet d’étude : on ne dissèque pas une déesse…

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Habituée à nos manigances crépusculaires, elle finit par se laisser approcher non sans afficher à notre endroit une indifférence notoire.

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Nous n’eûmes pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle nous interrogea, sans détour, de ses yeux perçants.

« Que viens-tu chercher, ici, que tu ne saches déjà ? »

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Eberlués par tant de sagacité, nous balbutiâmes l’ennuyeuse question existentielle à laquelle elle s’attendait :

« qui suis-je, errant seul dans la nuit sans fanal, telle une ombre parmi les ombres éplorées » ?

Elle sembla sourire, presque prise de compassion.

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Et aussitôt nous foudroya du regard : « Vous autres humains, vous naviguez à vue sans repère. Entraînés dans le tumulte incessant et le remous des contraires, soudain pris de panique, vous vous adressez, idolâtres fainéants, à vos dieux qui se rient de vos contradictions désespérantes.

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Vous feriez pitié, si ce n’était votre hargne sanguinaire dont vous faites preuve avec exaltation, persévérant encore et toujours dans vos errements cruels ! »

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Tout à coup, à peine eut-elle fini, qu’une immense déflagration, telle une sentence implacable, nous emporta sur son passage ; des forces antagonistes, secouèrent nos membres en tous sens ; une tempête gigantesque traversa notre cerveau en ébullition. Désagrégé, vidé … nous crûmes notre fin arrivée.

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 Nous étions sonnés par ce que nous venions d’entendre. En réalité, nous cherchions ce que nous savions déjà ! Il suffisait d’entrer dans la clairière des humbles secrets…silencieusement, sans se hâter.  

Ce fût notre première révélation.

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Un calme olympien s’ensuivit…nous tombâmes inanimé. En un instant, des siècles d’histoire défilèrent dans notre esprit comme une revue de désastres annoncés, éclairant le passé révolu de civilisations antiques aux plus récentes. Combien de péristyles en ruine, de World Trade Center écroulés faudra-t-il encore pour saisir l’inanité de nos idéologies titanesques ?

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Mais, par quel miracle, nous nous retrouvâmes au milieu d’un champ de fleurs sauvages ? Il faisait grand soleil ; de nombreux pollinisateurs dansaient autour d’attirants calices remplis d’un délectable nectar.

Nous entendîmes alors une voix, une voluptueuse brise qui nous murmurait : « écoute ce que les fleurs ont à te dire : c’est pour éclore une nouvelle fois que tu as été semé » *.

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Nous nous sentîmes léger, insouciant comme un enfant grisé par tant d’évidente beauté. Là, haussant le col, une alouette primesautière, décolla le chant rivé au corps. Elle avait rendez-vous avec l’astre du jour. Nous la perdîmes de vue, un fois qu’elle eût atteint la stratosphère, et nous l’empyrée !

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Qu’avions-nous besoin de plus, dès lors que sur terre nous folâtrions au paradis ?

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Ce fût là notre deuxième révélation !

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Nos yeux s’ouvrirent à nouveau. Vénus plus lumineuse que jamais, esquissait un pas de deux avec Jupiter.

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Or, à quelques dizaines de mètres environ, un hibou moyen-duc s’époumonait dans ce qui nous semblait être, dans la pénombre, une silhouette de chêne.  Il s’exerçait avec conviction à la célèbre méthode du professeur C(h)oué ». Une pratique au demeurant particulièrement éprouvée par ses adeptes, férus il va sans dire.

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Nous décidâmes d’aller lui rendre visite. Après tout, qu’avions-nous à craindre ?

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 Notre présence ne gêna en rien ses imprécations, entre nous, un tantinet, lénifiantes. Séance tenante, il psalmodiait sans nous prêter la moindre attention.

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Rectifions sur le champ, pour ne pas se méprendre, il c’était elle ! car il s’agissait, en effet, d’une Dame, à la voix éraillée, mais tellement touchante.

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Ce n’était pas le moment d’importuner une nonne dans ses incantations solitaires.

Aussi décidâmes de nous retirer discrètement…

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Mais au moment même où nous tournions les talons, la bonne sœur, qui n’était donc pas un stentor, nous apostropha en termes quelque peu déplaisants :

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« Où vas-tu, trogne de lémurien ? Je n’ai pas fini ! »

« Pas fini ?!? »

« Oui, tu viens à moi et t’en retournes avant même que j’eus terminé ma supplique !

Permets-moi de te dire, esprit volage, en toute franchise, que ton manque de goût me débecte ! Vous ne savez ni reconnaitre le grand art, ni distinguer le vrai du faux. Toi et tes congénères abrutis sont submergés par vos écrans qui vous empêchent de penser sainement. Votre arrogance n’a d’égale que votre désinvolture cynique.

Vous n’approfondissez rien, mécréants du savoir. Votre faute est de ne pas cultiver l’art subtil du discernement qui ferait de vous des hommes intelligents !

Sur ces invectives indignées, la pénitente s’envola d’un coup de pennes feutrées … non sans lâcher une dernière injonction : apprenez à écouter !

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Ce fût notre troisième révélation-leçon… pas forcément placée sous les meilleurs auspices !

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Quelque peu déconfit, titubant dans la nuit, nous mîmes un temps avant de nous en remettre ; la vérité n’étant pas toujours bonne à entendre.

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Par un heureux présage, Athéna vola à notre secours :

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« Ne t’inquiète pas ». Dit-elle d’un air prévenant. « Depuis 60 millions d’années environ, notre cousine se plaît à raconter, à qui veut l’entendre, « le sermon d’Antoine ».*

Sache qu’elle ne te veut que du bien. Simplement, elle s’agace un peu, sachant que la plupart des hommes restent sourds à la vérité et aveugles à sa lumière originelle.

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Après l’avoir dévalisé, déforesté, pollué, vous avez délaissé le sanctuaire de la nature. Ayant exterminé certaines de ses créatures, et déréglé le climat, vous avez maintenant le toupet de vouloir sauver la planète !?!

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« Croyez-vous maîtriser la colère du ciel, la véhémence du vent, arrêter le feu se déplaçant au galop, endiguer l’océan en furie, calmer la terre béante avalant ses propres enfants ?

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Ce fût notre quatrième révélation : là en filigrane, rayonne la lumière du premier instant, d’où nous sommes une de ses innombrables expressions vivantes et à laquelle nous retournerons, parce que nous sommes faits de son étoffe céleste !

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Pensions-nous trouver enfin la paix entrevue naïvement ? Il est des moments dans l’histoire humaine, où le doute l’emporte sur l’espérance, où le jardin d’Eden a un parfum d’enfer. Le cataclysme étant si proche.

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La malédiction se répète encore : nous entendons de terrifiants shofars exhortant « l’homme à occire qui l’a occis » (Illiade) ; ils ébranlent nos certitudes d’un monde enfin réconcilié.

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Une nouvelle fois, nous porterons le choéphore, dans l’espoir d’apaiser les innocents, frappés au tréfonds, victimes d’abjects avanies, avec pour seule offrande « une rose de pourpre au soleil » (Ronsard)

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Pourtant, même aux portes de l’abîme, le rossignol chante ses strophes pour nous appeler à nous ressaisir, à croire en notre existence bienheureuse.

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Ses paroles, que susurrent une tendre mélopée, nous disent : « affranchis-toi de la pesanteur du temps, oublie qui tu étais pour être à nouveau, débarrasse-toi des oripeaux, range tes idoles dans le grand livre de l’histoire : seul ton destin t’appartient ».

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Elles nous invitent à nous appuyer au tronc du Banyan cosmique, le pilier du monde ; car, déployant ses racines dans le ciel, celui-ci nous donne les ailes dont nous avons besoin pour parvenir jusqu’aux horizons lointains…

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Au pays de l’imaginaire imaginée, là, où la Poésie hale les âmes en peine.

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Convoquons les faiseurs de rimes ternies et l’envoûtant Aulos antique ! Leur haleine fétide suffira-t-elle à subjuguer la Mort scélérate ? A effacer ses chagrins d’airain ?

Ramèneront-ils les enfants perdus, à leurs jeux d’insouciance ?

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Où sont passé les grands oiseaux et les sylphes d’antan ? Il y a bien longtemps qu’ils ne survolent plus les funestes tours de Babel ; la démesure de celles-ci n’ayant d’égale que l’orgueil qui les a bâties.

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Au fond d’un puits sans fond, qui sent la chair putrescente, vacille une petite lumière, si minuscule que nos yeux exorbités peinent à discerner.

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Dans ce rêve aux allures de cauchemar manichéen, il nous sembla alors entendre des sons étranges venus d’ailleurs. Se pouvait-il qu’il s’agisse de poussières d’étoiles filant à toute vitesse jusqu’à nous ?  Provenaient-elles de la constellation d’Athena noctua** saisissant la queue de l’hydre hideux ?

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La nuit, désormais, drapait son manteau glacé. Ce fût là notre ultime révélation : « nous n’étions pas nés en vain » (Klopstock)

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                                                                                            Denis Wagenmann , le puech 11novembre 2023

« Note ornithologique ».

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Le Moyen Duc est une espèce attachante. Son défaut mineur est d’être né moyen, son privilège est de ne point pouvoir rapetisser. Tout minot déjà, il était moyen n’ayant aucune chance de grandir.  Certes, il eut mieux valu qu’il naquît petit duc car petit, un duc peut devenir grand, quoique, cela dépend aussi de ses talents. Par contre, Grand-duc, alors là chapeau bas, mais attention, tout le monde peut s’appeler Alexandre, mais le Grand, non pas !

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Notez qu’au passage un petit peut se prendre pour grand ; c’est une situation affligeante, certes, mais malheureusement assez courante.  Au demeurant, mieux vaut ne pas être sous la férule d’un petit qui se croît grand… Quant aux « grands du monde », certains dictateurs de surcroît, ils ne sont grand que parce qu’ils ont eu bonne fortune, et fatalement mauvais esprit.  Quoiqu’il en soit, petits ou grands, arrivés au pouvoir, devenus technocratiques, les pédants n’auront de cesse d’inventer, au nom de l’Etat, de ténébreux stratagèmes pour mieux rançonner le peuple qui les a élus.

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Finalement mieux vaut naître moyen, au moins on est moyen du début jusqu’à la fin. Nul besoin pour autant de se raccourcir les aigrettes qu' Athena Noctua n'a pas**. Souvenez-vous à l’école, les grands, nécessairement peu nombreux étaient à côté du maître, les petits, juste derrière pour qu’on ne les voit pas (ç’est utile pour les statistiques : pas vu, pas compté) ; tandis que le fond de la classe était assigné au troupeau de moyens, fils et filles d’ouvrier ou de paysan le plus souvent.

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 Condamné à gravir l’échelle sociale à la sueur de son front, marche après marche, le moyen devenu grand servait son pays avec courage, et accessoirement pouvait mourir pour lui en bon soldat. Sur le tombeau du brave était gravé l’épitaphe : « ci-gît mort pour la sainte patrie, le moyen, toujours serviable, honnête dans l’âme et dévoué jusqu’à l’os, ne rechignant pas à la tâche, le cœur sous la main… Paix à son âme ».

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Prolongements :

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  • Un été avec Homère de Sylvain Tesson (2018), une formidable entrée pour comprendre l‘œuvre d’Homère et pour éclairer l’actualité internationale. L’ouvrage est publié aux éditions des Equateurs

  • La deuxième symphonie (1894) de Gustav Mahler. Lequel s'est inspiré des textes de Friedrich Klopstock pour le 5ème mouvement. Un chef d’œuvre à connaître absolument, dans les versions dirigées entre autres par Eliahu Inbal (1985), ainsi que celle de Bruno Walter (1958) notamment pour son quatrième mouvement, et celle de Sir John Barbirolli (1965)

  • Ciel et espace « le jour où l’univers a basculé » (août-septembre 2023)

  • La Chouette Chevêche de Pascal Etienne aux éditions Biotope (2012). Un panorama complet faisant état de la biologie de l’espèce et de sa relation avec la société des hommes.

  • * le sermon de Saint Antoine de Padoue : en bref, le saint se rend à l'église et ne trouvant personne va sur le rivage où les poissons viennent l'écouter. A la fin, médusés, ils retournent à leur vie de poisson sans qu'ils aient changé quoi que ce soit à leurs habitudes. Ainsi, sont les hommes : ils font semblant d'écouter la bonne parole, prennent de grandes résolutions parfois, puis s'en vont continuer leurs petites affaires, comme si de rien n'était...

  • ** vous l'aurez remarqué : notre chevêche comme toutes ses sous-espèces ne possèdent pas d'aigrettes. Tout est dans l'impressionnant masque facial !

260422 hibou moyen duc mâle bois de pins sylvestres Narse de NouvialleDenis Wagenmann
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